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Mentorat | Maryse Lefebvre : revisiter sa pratique après 27 ans d’expérience en enseignement

IMG Maryse Lefebvre
Enseignante depuis 27 ans, Maryse Lefebvre cherche constamment à sortir de sa zone de confort : elle enseigne à la fois l’éducation physique, l’art dramatique, la danse, la santé et l’actualisation de la langue française à l’école élémentaire Reine-des-Bois d’Orléans en Ontario. Le programme de mentorat de La ruchée lui a offert une nouvelle opportunité de croissance.

 

Sur quoi s’appuyait votre enseignement de l’art avant le mentorat offert par La ruchée ?

J’ai fait beaucoup de danse, puis j’ai complété le programme en sciences de l’activité physique à l’Université d’Ottawa. Puis, je suis devenue enseignante qualifiée au primaire et au secondaire, et j’ai enseigné pendant 22 ans aux petites classes, où l’interprétation théâtrale occupe une grande place. De plus, j’ai beaucoup appris à travers mes trois filles, qui ont toutes étudié en art.

Je suis donc à l’aise d’enseigner la danse et l’art dramatique à l’école primaire, mais je voulais être rassurée quant à mes façons de procéder.

 

Comment s’est déroulé le mentorat ?

Après l’évaluation de mes besoins, on m’a jumelée à ma mentore, qui vit au Manitoba. Nos rencontres ont eu lieu en mode virtuel de septembre à janvier. Comme j’enseigne depuis 27 ans, j’étais bien outillée pour ce qui est de la gestion de la classe.

En revanche, comme j’enseigne plusieurs matières, j’ai plus de 200 bulletins à compléter. J’avais besoin d’outils pour mieux organiser mes très nombreux fichiers informatiques, ainsi que les projets artistiques de mes élèves. À la fin de chaque rencontre, ma mentore me demandait ce qu’elle pouvait préparer pour la prochaine fois, et cette série de rendez-vous m’a beaucoup apporté.

 

Comment décririez-vous la relation que vous aviez avec votre mentore ?

Il y avait une bonne synergie et nous avions hâte de nous voir. Après 27 ans de métier, je sentais le besoin de changer mes façons de faire et j’avais envie de participer à toutes les formations qui sont accessibles, afin de m’améliorer. On m’a fait remarquer que j’ai suffisamment d’expérience pour être moi-même mentore. J’ai répondu qu’il n’y a pas d’âge pour secouer de vieilles habitudes et acquérir de nouvelles compétences.

Nous avons notamment mis en place une belle collaboration au moment des Fêtes. C’est ma mentore qui m’a soufflé le thème et la formule de notre spectacle de fin d’année, Voyage autour du monde. Au lieu d’un spectacle à grand déploiement, toujours difficile à créer, nous avons misé sur de petites performances intimes, que les élèves ont livrées avec brio, pour le grand plaisir des parents.

 

Le mentorat a-t-il enrichi votre façon d’enseigner ?

Le mentorat m’a surtout permis de briser mon isolement. Les enseignants spécialistes sont souvent seuls dans leur école et ils ont besoin d’être rassurés sur leurs pratiques. Par ailleurs, les jeunes professeurs ont le sentiment d’être sans ressources, d’où la nécessité de développer le mentorat. De mon côté, ma mentore s’est intégrée à mon univers pour m’aider à mieux enseigner, ce qui a facilité l’entraide.

J’ai eu la chance d’avoir une suppléante pendant que j’étais en mentorat, ce qui est très rare depuis la pandémie. Pour soutenir les enseignants, il est important d’investir dans la formation et dans la suppléance. Un enseignant outillé et soutenu restera en fonction plus longtemps.

 

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